Pagsangaan est une population isolée perchée dans les belles montagnes philippines. Le village a été établi lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsque quelques familles ont fui la violence de l’invasion japonaise. La dense jungle leur a offert l’endroit parfait pour se cacher.

Pendant 30 ans, le peuple du village est resté très méfiant des étrangers. Et quand les villageois ont lentement commencé à interagir avec le monde extérieur, les influences qui ont pénétré le village n’étaient pas toutes saines et positives. Les gens avaient une compréhension limitée des principes de vie saine, d’hygiène, de nutrition et d’espacement entre les grossesses.

Le projet EMBRACE, principalement financé par Affaires mondiales Canada, a été conçu pour des villages comme Pagsangaan. Au sein de groupes communautaires, les membres sont éduqués sur la santé, la nutrition, l’hygiène, le soin des enfants, l’égalité des sexes, les grossesses sécuritaires et les saines relations familiales.

J’ai visité Pagsangaan et interviewé plusieurs femmes du village, dont Maricel, l’une des têtes dirigeantes du village. Son témoignage m’a fait chaud au cœur :

ADRA est la première agence à venir travailler dans notre village.

Ce sont d’autres dirigeants de notre région qui m’ont d’abord informée sur elle. Je leur ai demandé de quoi il s’agissait. Ils m’ont parlé de toutes les façons dont ADRA contribuait à l’amélioration de leur communauté. Je me suis demandé pourquoi ADRA n’était pas encore venue dans notre village, donc j’ai commencé à prier, « Seigneur, s’il te plaît, envoie ADRA chez nous également! »

Et lorsqu’un représentant d’ADRA Philippines est arrivé ici, j’étais tellement heureuse et reconnaissante! J’ai rassemblé les gens de mon village et je leur ai demandé de soutenir de leur mieux le projet EMBRACE, car il était là pour améliorer nos vies.

J’ai ensuite eu la chance de parler avec Laiza, une mère de trois enfants qui a participé au projet EMBRACE. Voici ce qu’elle m’a dit :

La plupart de nos enfants naissent au village. Mais lorsqu’une femme avait des problèmes, deux hommes la transportaient dans un hamac pendant sept kilomètres dans la jungle jusqu’à la clinique de naissance la plus proche. Le sentier est parfois accidenté et glissant après la pluie. Encore cette année, l’une des femmes transportées de cette manière a accouché en chemin.

Les choses se sont toutefois améliorées. Une route est enfin construite jusqu’à notre village et nous pouvons maintenant faire presque tout le voyage en motocyclette, du moins lors de la saison sèche. Avec l’aide d’EMBRACE, notre village a mis sur pied un système de transport organisé pour permettre aux femmes enceintes de se rendre à la clinique. Des conducteurs de motocyclette formés sont maintenant prêts à s’y rendre au besoin pour un montant fixe. ADRA a également construit une maison à côté de la clinique de naissance, où les femmes peuvent rester pendant une semaine avant leur date prévue d’accouchement, ce qui offre aux femmes enceintes une grande tranquillité d’esprit!

Toutes les femmes à qui j’ai parlé m’ont demandé de remercier les Canadiens pour leur aide par l’entremise du projet EMBRACE d’ADRA. Maricel a bien résumé en disant, « Merci, merci, merci! »