Sérafine, son mari et leurs trois enfants demeurent dans le district de Ndego, au Rwanda.

Lorsqu’ils sont revenus de la Tanzanie voisine après le génocide de 1993, ils ont repris une agriculture de subsistance dans leur district de Kirehe, mais nourrir leur famille et se refaire une vie n’était pas facile.

La région de Ndego avait fait partie d’un parc national, mais le gouvernement rwandais l’a ouverte à l’habitation pour accommoder les familles qui revenaient après la tragédie. La famille de Sérafine a donc été relocalisée de Kirehe à ce district isolé et éprouvant.

C’est ainsi que Ndego, situé derrière une chaîne de montagnes dans l’un des climats les plus arides de tout le pays, est devenu leur demeure. Pendant les seize années qui ont suivi, ils ont cultivé, sur un tout petit lopin de terre, des haricots, du sorgho (une herbe comestible résistante à la sécheresse) ainsi que du maïs. Ils faisaient leur possible pour maintenir leurs enfants en santé, mais ils avaient besoin d’aide. Le murissement prend du temps, mais les besoins quotidiens n’attendent pas la récolte. L’eau se faisait rare et il fallait la transporter de loin pour arroser le jardin. Sans les outils et les connaissances nécessaires, ils avaient toujours de la difficulté à nourrir les cinq membres de leur famille. Ils n’avaient pas toujours les moyens d’acheter des légumes et ne mangeaient, la plupart du temps, que deux repas par jour.

ADRA était au courant des difficultés vécues par les familles de Ndego. Nous avons donc mis sur pied un projet qui consistait à aider les familles comme celle de Sérafine à vaincre la malnutrition et la pauvreté. Sérafine et sa famille sont adventistes et ils avaient entendu parler du travail d’ADRA. Ils étaient donc ravis de faire partie du projet.

Les instructeurs leur ont enseigné à équilibrer leurs récoltes et à maximiser leur production. Sérafine a donc réussi à diversifier sa petite ferme pour y inclure des produits plus nourrissants. Le manioc (similaire à l’igname), les épinards, les betteraves, les carottes et les oignons ont aidé ses enfants à retrouver la santé après des années de malnutrition. Elle a appris à mélanger les aliments pour une alimentation équilibrée. Donc, grâce à ces nouveaux principes nutritionnels qui donnent de la force et de l’énergie et qui préviennent les maladies, les repas qu’elle sert à ses enfants leur permettent maintenant de combattre les années passées de quasi-famine. De plus, ils mangent maintenant trois fois par jour.

ADRA vise, entre autres, à se concentrer sur les plus vulnérables, ceux chez qui le risque de décès des suites d’une maladie évitable est le plus grand, c’est-à-dire, notamment, les femmes enceintes, les nouvelles mamans et les enfants de moins de cinq ans.

Les enfants de Sérafine vont maintenant à l’école et se portent très bien. Elle et son mari ont rapporté être plus forts et en meilleure santé depuis le début du projet parrainé par ADRA. Ils ne sont plus malades aussi souvent et se sentent mieux protégés contre les petites maladies comme contre les maladies mortelles.

Les femmes et les familles de Ndego profitent au maximum de leurs moyens limités. La vie demeure toutefois une lutte quotidienne.

ADRA aide, soutient, forme et instruit les mères dans le besoin. Cependant, conçu pour aider tous les enfants du village non seulement à survivre, mais à se développer et à s’épanouir, ce travail ne pourra continuer qu’avec le soutien de gens comme vous.