Samantha prend place devant la classe pour commencer la leçon. Elle demande à ses élèves de maternelle de répéter après elle. La voix des enfants retentit en unisson assourdissant, car ils profitent de cette permission de faire du bruit. Leur énergie et leur enthousiasme remplissent la salle de classe. Ils semblent prendre grand plaisir à l’apprentissage. Peut-être sont-ils conscients de leur privilège d’être à l’école.

Dans de nombreux pays, l’éducation est encore vue comme une option, voire même surestimée. Pour les élèves d’Ouganda, les obstacles à l’éducation sont nombreux. Les possibilités sont donc limitées.

« J’ai grandi comme ces enfants, se souvient Samantha. Ma famille était pauvre. » Cette simple phrase déborde de sens. Les familles pauvres en Ouganda, et dans bien d’autres pays africains, font face à des choix difficiles. Pour survivre à la pauvreté, les parents n’envoient souvent pas leurs enfants à l’école. Incapables de payer les frais de scolarité, les uniformes et les livres, ils utilisent le peu de ressources dont ils disposent pour des produits de première nécessité et pour de la nourriture. Les parents qui envoient leurs enfants à l’école primaire les retirent souvent après la septième année, croyant qu’ils sont suffisamment éduqués. Ils peuvent ainsi dépenser l’argent autrefois réservé aux frais scolaires autrement et leurs enfants peuvent commencer à travailler pour aider le reste de la famille.

Pour les filles, c’est encore plus difficile. Dans les familles pauvres, l’appât financier de la dot l’emporte souvent sur les bienfaits à long terme d’une éducation complète. Dès 13 ou 14 ans, on laisse bien des filles se marier pour prendre soin des autres enfants avec la dot. Ces filles sont retirées de l’école pour devenir des épouses, des mères et des femmes au foyer, car sans éducation ou compétences utiles à un employeur, elles dépendent totalement des autres.

De plus, les filles qui poursuivent leur éducation font une fois par mois face à un autre défi. N’ayant pas les moyens d’acheter des serviettes hygiéniques, elles doivent rester à la maison jusqu’à la fin de leurs menstruations et prendre du retard à l’école.

Et pour les réfugiés, ce sont toutes ces difficultés et bien d’autres qui freinent la quête d’éducation.

Malgré tout, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) croit en l’importance de l’éducation. Elle désire permettre aux gens de vivre pleinement, et ce physiquement, socialement et spirituellement. Bref, elle souhaite que tous puissent faire l’expérience du bien-être. Et l’éducation est une composante majeure du bien-être.

Jusqu’à il y a quinze ans, il n’y avait pas d’école dans cette région ougandaise. Mais quand les dures années du règne d’Idi Amin ont pris fin, les Ougandais qui avaient fui dans d’autres pays ont commencé à rentrer à la maison. Et dans cette région s’est installée une population nombreuse que le gouvernement voulait aider de plusieurs manières, notamment par l’éducation.

Ainsi, en partenariat avec le gouvernement, ADRA a construit une école primaire, conçue pour recevoir 200 élèves, que tout le monde appelle « l’école d’ADRA ».

L’Agence adventiste visite des communautés et des familles pour souligner l’importance de l’éducation, non seulement pour leurs enfants, mais pour leur propre avenir, leur communauté et leur pays. Et au cours des quelques dernières années, la population étudiante a quadruplé. L’école d’ADRA est pleine à craquer, de jeunes élèves ougandais ainsi que d’élèves réfugiés de la République démocratique du Congo. Par conséquent, beaucoup de ces réfugiés sont pensionnaires dans cette école prévue pour l’éducation seulement. Donc le jour, les classes sont remplies d’élèves occupés alors que la nuit, elles sont remplies de matelas pour les pensionnaires endormis.

Même si l’école est remplie bien au-delà de sa capacité, ADRA visite toujours les familles réfugiées pour les encourager à y envoyer leurs enfants. Ils comparent les avantages d’une petite économie d’argent immédiate au soutien financier qu’un enfant éduqué et professionnel pourrait apporter plus tard. ADRA tente également d’alléger les difficultés très réelles qu’implique l’éducation des enfants. En fournissant de la nourriture et d’autres articles de première nécessité, ADRA réduit la pression financière qui pèse sur les familles, libérant ainsi de l’argent pour l’éducation.

« ADRA fait un excellent travail, fait remarquer Samantha. Elle fait de gros efforts pour aider les élèves orphelins et ceux qui proviennent de familles pauvres en contribuant à l’achat des livres et des vêtements ainsi qu’aux frais de scolarité. »

Samantha visite elle aussi les familles pour encourager leurs enfants à ne pas manquer l’école. « Je dis aux parents qui pensent retirer leurs enfants de l’école à cause du matériel et des frais scolaires qu’il est préférable de travailler dur pour leur éducation que pour quoi que ce soit d’autre, car, sait-on jamais, ils pourraient plus tard devenir des personnes importantes. Je leur dis que, quand j’étais à l’école, j’ai souffert pour un certain temps, mais que maintenant, je suis heureuse de pouvoir subvenir à mes propres besoins et aider mes parents. Je recommande aux parents de regarder loin devant, de penser au-delà du moment présent, de penser à l’avenir. »

ADRA fournit également de l’assistance à une école secondaire à proximité. Et comme sa population étudiante a également augmenté, l’Agence a construit un dortoir pour les garçons. Elle a également aidé l’école à mettre en place un jardin potager dont les récoltes contribuent à l’alimentation des élèves. Étant donné le nombre croissant d’élèves, il est essentiel que l’école embauche suffisamment d’enseignants pour assurer une éducation de qualité. ADRA contribue également à leurs salaires.

ADRA est particulièrement passionnée par le soutien aux jeunes filles afin qu’elles restent à l’école. Récemment, elle leur a distribué des trousses sanitaires. Ces trousses contiennent notamment des serviettes hygiéniques et du savon.

« La provision de serviettes hygiéniques d’ADRA aide les filles à rester à l’école, car sans cette commodité de base, certaines filles abandonneraient l’école. C’est la honte qui en pousse certaines à l’abandon. C’est donc à ce point important », a dit Nkoba Boaz, directeur de l’école secondaire.

Que ce soit par la construction d’écoles, l’allègement des soucis financiers, l’achat d’uniformes ou de livres, l’encouragement des parents et le don de trousses sanitaires, ADRA cherche à éliminer les obstacles à l’éducation pour les élèves du monde entier. Votre soutien de ce ministère permet aux enfants d’atteindre leur plein potentiel, de redonner à leur famille et à leur communauté et de rendre le monde meilleur. Merci!