Agnes et son mari vivaient très bien dans le village de Wonduruba, au Soudan du Sud. Ils sont mariés depuis 20 ans et ils ont cinq beaux enfants âgés de 4 à 15 ans.

Étant cultivateurs, ils possédaient environ trois acres de terre et y cultivaient du maïs, du sésame, des arachides, du manioc, des pommes de terre, des oignons, des tomates et des doliques. Les récoltes dépendaient de la pluie et du soleil, mais il était aussi primordial de bien s’en occuper, car ce sont elles qui nourrissaient la famille.

Le Soudan du Sud, quoiqu’un pays depuis quatre années seulement, souffre de conflits depuis bien plus longtemps encore. La séparation d’avec le Soudan a été marquée par un grand espoir de paix, espoir qui lui a malheureusement à maintes reprises filé entre les doigts.

Le conflit actuel a débuté le 15 décembre 2013 avec une crise politique. Depuis, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.

Le 10 septembre 2015 est une date qu’Agnes et sa famille n’oublieront pas de sitôt.

La journée avait commencé normalement. Puis, ils ont entendu des coups de feu. Lorsqu’ils ont vu que le combat ne cessait pas, ils se sont enfuis en nature avec les vêtements qu’ils avaient sur le dos et rien d’autre. Pendant deux jours, ils se sont cachés des soldats.

Il n’y avait aucune nourriture dans la forêt et la seule eau disponible provenait des ruisseaux. En plus, il n’y avait pas que les soldats qui les effrayaient; la forêt était également l’habitat de nombreux serpents venimeux.

Ils ont donc décidé de partir pour le village de Ganji, où vivait la tante d’Agnes, à 46 kilomètres de là. Sur un chemin de terre, ils ont marché pendant deux jours sous un soleil écrasant.

Heureusement, lorsqu’ils sont arrivés, la tante d’Agnes a pu leur fournir un abri de terre et de chaume et leur offrir un repas de manioc et de feuilles de manioc par jour.

Mais ce seul repas quotidien n’était pas suffisant. Ils avaient toujours très faim et avaient parfois si froid qu’ils en tremblaient. Les enfants étaient tous traités au centre de santé du village pour malnutrition.

En partenariat avec la Canadian Foodgrains Bank, ADRA a été capable d’offrir à Agnes et sa famille 100 kg de sorgho et 10 kg de haricots ainsi que du sel et de l’huile. Les rations devaient les nourrir trois fois par jour pendant deux mois. Cependant, ils ont décidé de se limiter à deux repas par jour pour étirer la nourriture.

Étant donné qu’ils n’ont ni graines ni outils, ils n’ont rien réussi à cultiver à Ganji. Et lorsque les rations d’ADRA se seront écoulées, ils ne savent pas comment ils survivront.

L’Offrande de secours en cas de catastrophe ou de famine, recueillie dans toutes les églises adventistes du Canada le 14 mai dernier, fait partie des moyens par lesquels ADRA peut aider des familles comme celle d’Agnes. Les fonds récoltés nous permettront de porter secours aux victimes d’un conflit, d’une catastrophe naturelle ou d’une famine.

S’il vous plaît, aidez-nous à sauver des vies.