« L’éducation est une façon d’aider les jeunes à guérir. C’est également la façon de ranimer des pays en entier. » (Filippo Grandi)

Un enfant sur cinq est privé d’éducation. Quel incroyable gaspillage de potentiel! Pour chaque enfant qui ne va pas à l’école, les cycles de la pauvreté, de l’inégalité et de l’instabilité seront perpétués pendant au moins une autre génération.

Pourquoi y a-t-il autant d’enfants hors de l’école? L’histoire de Mugwaneza servira d’illustration pour plusieurs de ces raisons.

« Je n’avais jamais pensé que je deviendrais un jour réfugiée », a-t-elle dit. Elle, sa mère et ses frères et sœurs ont dû fuir la violence qui sévissait en République démocratique du Congo pour la sécurité de l’Ouganda voisine. « Je savais que d’autres personnes d’autres pays devaient parfois fuir et devenir réfugiées, mais je ne pensais pas que cela m’arriverait à moi. »

Lorsqu’elle avait onze ans, des soldats ont attaqué son village. Ils ont tué son oncle. Sa famille vivait donc dans la crainte d’être la prochaine à mourir. Sa mère a alors décidé de partir pour l’Ouganda et de vivre comme réfugiée.

Les conflits et l’insécurité interrompent ou mettent parfois même un terme à l’éducation de nombreux enfants. Souvent, il est dangereux pour les enfants de se rendre à l’école et d’en revenir. Les filles sont particulièrement vulnérables aux enlèvements, à la traite de personnes et à la violence.

Souvent, comme dans le cas de Mugwaneza, il n’y a tout simplement pas d’école à fréquenter. Et s’il y en a une, elle peut ne pas être accessible pour des raisons de langue ou de différences culturelles. Mugwaneza et des adolescentes comme elles autour du monde font face à des difficultés particulières pour obtenir une éducation.

Une fois par mois, elles ont besoin d’installations sanitaires et d’articles d’hygiène féminine. Sans ces éléments de base, les filles risquent la honte si elles vont à l’école. Et manquer une semaine d’école par mois constitue un obstacle majeur. Beaucoup d’entre elles prennent ainsi du retard et quittent carrément l’école.

Le mariage des enfants, entraîné par la pauvreté, prive également les jeunes de leur éducation. Du jour au lendemain, une jeune fille doit assumer les responsabilités d’une femme et devient automatiquement rayée de l’école. Et un jeune garçon, forcé d’assumer les rôles de mari, de père et de pourvoyeur, doit abandonner l’idée d’atteindre son plein potentiel, souvent pour un travail mal payé, n’ayant obtenu aucune qualification particulière.

La pauvreté extrême force les parents à prendre de dures décisions. Quand c’est la survie qui est en jeu, les parents ont deux options : faire travailler leurs enfants pour nourrir la famille ou leur permettre d’aller à l’école tout en souffrant de la faim. Les enfants sont donc souvent retirés de l’école parce qu’on a besoin d’eux pour contribuer au soutien de la famille, que ce soit dans les champs, la recherche de nourriture ou le travail rémunéré.

À certains endroits, comme au Zimbabwe, il manque d’argent pour construire des écoles, former des enseignants et les payer ou distribuer le matériel nécessaire à l’éducation de tous les enfants.

Des difficultés éducatives existent dans tous les pays. Ici au Canada, les parents qui ont de la difficulté à rejoindre les deux bouts envoient parfois leurs enfants à l’école le ventre vide. Et les enfants qui ont faim sont incapables de bien se concentrer sur l’apprentissage. Ils peuvent ainsi échouer à l’atteinte de leur plein potentiel.

ADRA vise à servir l’humanité afin que tous puissent vivre comme Dieu l’a prévu au commencement. Nous comprenons que l’éducation permet à tous d’être plus aptes à vivre avec dignité, possibilités, sécurité, santé et droits, comme Dieu l’a voulu pour les humains. Voilà pourquoi nous nous efforçons d’aider les autres à surmonter les obstacles qui pourraient les empêcher d’obtenir une bonne éducation.

Et pour surmonter l’obstacle du manque d’écoles, nous en construisons. En Ouganda, une école est localement connue comme « l’école d’ADRA ». Elle a été construite par ADRA en 2004 pour les enfants du village. Mais depuis l’arrivée en masse de réfugiés congolais, avec le soutien d’ADRA, l’école a aussi ouvert ses portes à des élèves comme Mugwaneza.

Nous utilisons plusieurs moyens d’aider les filles en particulier à obtenir une éducation. Mugwaneza et ses camarades ont reçu des trousses d’hygiène féminine contenant des serviettes hygiéniques lavables pour leur permettre de rester à l’école. Jusqu’à maintenant, ADRA a offert des serviettes hygiéniques à 900 filles reconnaissantes et emballées d’être en mesure de rester à l’école.

ADRA travaille également auprès des communautés et des familles, les aidant à comprendre les avantages de maintenir les filles à l’école et de retarder leur mariage.

Avec son nouveau projet BRIGHT, ADRA œuvrera dans les régions affligées par les conflits du Soudan, du Niger et de la Birmanie pour s’assurer que les enfants, surtout les filles et les femmes, puissent obtenir une éducation sans risques pour leur vie.

Et pour aider les familles qui ont de la difficulté à joindre les deux, ADRA offre des repas aux élèves afin que les parents les envoient à l’école et que les élèves réussissent mieux. Par exemple, au Canada, ADRA contribue à un programme de repas scolaires à l’école autochtone Mamawi Atosketan. Les élèves sont ainsi plus aptes à porter attention en classe et, donc, à absorber la matière enseignée.

« ADRA nous encourage à étudier fort afin d’avoir un meilleur avenir, a dit Mugwaneza. Je crois vraiment à l’éducation. J’espère un jour devenir avocate et aider les gens qui ont des difficultés semblables aux miennes dans la vie. »

Mugwaneza et bien d’autres profitent de ce que nous avons été capables de faire. Mais il reste tellement de besoins auxquels répondre.

Des écoles doivent être construites au Zimbabwe, des programmes de repas scolaires ont besoin de financement à Madagascar, des réfugiés ont besoin d’uniformes et d’articles scolaires au Rwanda, des filles vulnérables ont besoin de sécurité et de refuges en Thaïlande où leur éducation est encouragée… la liste est longue. Chaque besoin est une occasion pour nous de transformer des vies, des populations, voire des pays.

Toute une génération d’enfants intelligents, énergiques et enthousiastes est privée du chemin le plus sûr vers une vie digne et sécuritaire.

Votre soutien à notre fonds pour l’éducation est un investissement pour l’avenir de tellement d’enfants, un investissement qui rapportera des dividendes dont la valeur dépasse le rendement financier. En soutenant la cause de l’éducation, vous attaquez simultanément la pauvreté, les inégalités, les troubles de santé familiale, la guerre et l’instabilité dans certains pays ainsi que la menace des droits de l’homme. En soutenant l’éducation, vous assurez à tous les enfants de partout la chance d’aller à l’école et de mettre ainsi le monde sur le chemin d’un meilleur avenir.