Sok Soeymao habite dans un village isolé de la province de Prear Vihear au Cambodge. Elle a 20 ans. Son mari, Mi Somoeurn, a 23 ans et ils ont un garçon d’un an nommé Yoeurn Thou. Elle n’a jamais été dans un endroit à plus de quelques kilomètres de son village.

La vie est très difficile au sein d’un village cambodgien typique. Sans l’aide de qui que ce soit, Sok perdrait probablement un ou deux enfants à cause des maladies infantiles. Elle n’apprendrait jamais de bonnes pratiques de santé, de nutrition ou d’eau propre. Piégée par l’analphabétisme et l’ignorance, Sok continuerait à vivre au jour le jour l’existence des paysans cambodgiens, en cultivant autant de riz et de manioc que possible pendant la saison des récoltes, mais pour ensuite chercher de la nourriture quand les récoltes seraient consommées. La sécheresse et les inondations pourraient très bien détruire ses moyens de subsistance, forçant son mari à se rendre en Thaïlande à la recherche de travail. Les problèmes de santé mettraient probablement fin à sa vie de manière précoce.

20140505-IMG_0663-MToutefois, Sok n’est plus résignée à un tel destin. Elle a été bénéficiaire du projet SMILE d’ADRA Canada qui s’est terminé récemment. Ce projet s’appelle en anglais SMILE : “Securing Mothers’ and Infants’ Lives with Equity”. La traduction française proposée est SEVMB : « Sécuriser équitablement la vie des mères et des bébés ».  Le projet SMILE d’ADRA Canada était un projet intégré de santé et de moyens de subsistance conçu pour aider les jeunes mères et leurs enfants. En travaillant en étroite collaboration avec les chefs de village locaux, ADRA Canada a pu identifier les familles dans le besoin – comme Sok, Mi et leur fils – qui étaient heureux de participer au projet SMILE.

À l’instar de nombreux agriculteurs ruraux au Cambodge, Sok n’a jamais terminé ses études. Elle a fréquenté l’école jusqu’à la 4e année de l’école primaire, et son mari a étudié jusqu’à la 5e année. À cause de son manque d’éducation, elle ne savait pas grand chose à propos de comment prendre soin de son fils qui était souvent malade. Depuis qu’elle a rejoint le programme, Sok a appris à cuire une bouillie nutritive composée de légumes et de riz. Le bébé aime cette nourriture et il est devenu plus actif et énergique grâce à sa nutrition améliorée. Sok a également appris à lui donner des liquides s’il a la diarrhée, à l’aider à se refroidir quand il a une température élevée et à l’emmener chez le médecin quand il est malade. Sok sait maintenant que manger des légumes frais peut aider sa famille à être en bonne santé !

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Les avantages pour la santé de la famille ont été énormes ! Maintenant, ils font bouillir leur eau avant de la boire. Ils ont même investi 5 $ dans un filtre à eau (ADRA Canada a payé le reste des 7 $ pour acheter le filtre à 12 $). Par conséquent, le petit garçon de Sok ne lutte plus contre la diarrhée qui est souvent une maladie mortelle pour les jeunes enfants au Cambodge.

Avant de participer au projet SMILE, Sok et sa famille ont enduré des périodes de famine pendant lesquelles ils ont dû se rendre dans la jungle pour chercher des feuilles à manger. Maintenant, Sok et sa famille n’ont plus faim. Elle recueille encore des fraîches pousses de bambou de temps en temps, mais c’est pour le plaisir, et non par nécessité. Elle a beaucoup de légumes pour compléter leur régime de riz et de manioc.

Grâce au projet SMILE, Sok et Mi ont appris comment cultiver de nouvelles sortes de légumes dans un jardin potager. Ils cultivent la gloire du matin (un délicieux légume vert feuillu semblable aux épinards), la citrouille, l’aubergine, la gourde et le melon d’hiver (un aliment ressemblant à la courge). Bien sûr, ils cultivent encore du riz et du manioc. Tout ce qu’ils ne consomment pas, ils le vendent au marché local. Grâce à l’excédent qu’ils ont pu produire l’an dernier, ils ont gagné 200 $ US.

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Grâce au projet SMILE, Sok et Mi ont appris comment cultiver de nouvelles sortes de légumes dans un jardin potager. Ils cultivent la gloire du matin (un délicieux légume vert feuillu semblable aux épinards), la citrouille, l’aubergine, la gourde et le melon d’hiver (un aliment ressemblant à la courge). Bien sûr, ils cultivent encore du riz et du manioc. Tout ce qu’ils ne consomment pas, ils le vendent au marché local. Grâce à l’excédent qu’ils ont pu produire l’an dernier, ils ont gagné 200 $ US.

Chaque jour, ADRA Canada aide des milliers de personnes au Cambodge (et dans de nombreux autres pays à travers le monde).